Cela fait cinq ans que je n’avais pas blogué ici.
Les choses se sont-elles améliorées ? Que nenni. Le printemps post-confinement a démontré en 2020, qu’une nature libre pouvait se régénérer formidablement sans l’humanité, mais on le savait déjà.
A-t-on fait l’effort de polluer moins ? Pas si sûr.
Les Rustines sont ridicules. Un peu comme si on jetait un seau d’eau sur un volcan en éruption.
Je découvre aujourd’hui que c’est la « journée de la terre » (annuelle). Après recherche, il s’avère que cette journée a été créée en 1970, par deux américains (Gaylord Nelson, sénateur tendance écologie et Denis Hayes alors étudiant issu de Harvard), apparemment inquiets après qu’une marée noire débarqua sur la côte californienne, du côté de Santa Barbara (oui, il faut souvent aux humains un déclic fort avant de penser faire réellement quelque chose). Cela partait d’un bon sentiment a priori sincère.
En 55 ans, quelles tournures a pris cette démarche ? Cet événement paraît-il rassemble plus de 1 milliard de personnes à travers le monde – à l’occasion de diverses manifestations. Un huitième de la planète, c’est déjà pas mal.
Alors, certes, des associations nettoient des plages, plantent des arbres, des alternatives moins polluantes ont un peu freiné la folie humaine et ses impacts. Oui, des gens se bougent, des consciences s’éveillent tous les jours depuis un demi-siècle.
Est-ce suffisant ? Ces Rustines colmatent des actions néfastes, les réparent, les réduisent. Des plans d’actions, des comportements sont observés, mais si lentement. Surtout, rien n’est fait réellement pour résoudre réellement les problèmes à la source. C’est comme si on applaudissait le gars qui a trouvé le moyen d’écoper la barque qui prend l’eau.
La pollution continue de plus belle, d’où qu’elle vienne d’ailleurs. On continue d’abattre des arbres qui pour sortir de terre des lotissements, avec parkings… (mitage quand tu nous tiens), qui pour construire une autoroute pour aller plus vite, qui pour élever le plus haut gratte-ciel. Des règles, des lois, des décrets sont pondus à la va-vite, sans recul, sans prise en compte globale ni intelligence ni réelle vision. Les solutions sont courtermistes et souvent pas moins polluantes au final. Des containers et autres joyeusetés continuent de s’échouer par marées.
Il est évident que l’économie comme la politique ne sont pas vraiment compatibles avec une vraie approche respectueuse de la nature.
La journée de la terre devrait être tous les jours.
Et que sont devenus Nelson et Hayes ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaylord_Nelson
https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Hayes