Le développement durable a-t-il des limites ?

  • Verbzh 

Dans cet article récent, Hubert Reeves souligne que les trois axes du concept de « développement durable » – établis depuis plus de trente ans maintenant –, devraient être TRAITÉS À ÉGALITÉ.
C’est vrai, il est rare qu’ils le soient.

Cela étant, il est assez aisé de comprendre pourquoi : il est en effet très difficile d’être totalement respectueux de l’environnement pour une grosse entreprise, laquelle, à un moment ou à un autre, pollue avec des répercutions non négligeables. Car toute activité a un impact.
En revanche mettre en place des actions sociales est plus facile (cela ne signifie pas que ce soir fait). Une entreprise qui n’a que la « RSE » a la bouche et qui avance son action « DD » dans sa communication, alors que parallèlement, elle met en œuvre des plans de licenciements, n’est pas ce que l’on appelle un exemple.

En fait, il est bien difficile d’être parfaitement au clair avec ses trois axes, pourtant ambitieux ET nécessaires.

La réponse au titre est qu’il ne devrait pas en avoir (de limites). Le problème est que le modèle de société économique, tel qu’il est aujourd’hui, oblige les acteurs à mettre des limites…, tout simplement parce qu’il leur est impossible d’être parfaits à 100 % sur les trois plans. Du moins, c’est ce qu’ils pensent. Pourquoi ? Parce que leur logique est toujours celle de la rentabilité – nature et but d’une entreprise, et c’est assez légitime dans ce contexte. Or, le modèle actuel n’est pas compatible avec un total respect à la fois de l’environnement (écologie), des gens (social) et de l’équité (économie).

Cela dit, tout ceci est bien ambigu. D’autant que beaucoup d’acteurs ont très tôt souligné l’aspect contraditoire, jusqu’à le qualifier d’oxymore, du concept de « développement durable », étant donné qu’un développement (comme toute vie) ne peut être durable. Par conséquent, la réponse logique est oui, ce concept un peu bâtard possède des limites.

La bonne question serait : doit-on remettre en cause le concept de développement durable tel qu’il a été écrit, puisque sa mise en place est apparemment limitée ? Ou bien est-ce le modèle lui-même qu’il faut revoir ?…
Je vous laisse méditer.
Une chose est sûr, transition ou pas, on ne peut pas continuer comme ça. De plus, c’est totalement contre-productif, y compris pour ceux qui pensent uniquement profit (oui, il y en a encore).

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